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Pipette et Molette exploratrices de l'extrême!

27 janvier 2014

We are soooo thirsty!! Cheers!

We are soooo thirsty!! Cheers!
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20 juin 2014

Crocodile dundee

Comme prévu, on a récupéré les pipette senior a manaus. On aurait bien aimé les accueillir avec une budwiser bien fraîche, mais à minuit, le stand qui offre gracieusement une petite mousse dès la sortie de l'avion était fermé... On ne s'est pas attardé à Manaus, un opéra superbe, sur une très jolie place coloniale datant du boom du caoutchouc, un port flottant qu'on qualifierait de pittoresque, voilà pour l'essentiel. Nous ce qui nous intéressait, c'était notre excursion au cœur de l'Amazonie. Du bateau sur le fleuve amazone, puis des raccourcis entre les arbres pour atteindre notre lodge sur pilotis. Les pilotis font 15m de haut, mais ils ont du rajouter des planches, on est au début de la saison sèche, et le niveau de l'eau est particulièrement haute cette année! On est passé par des villages flottants, les gens se déplacent sur des barques à moteur, il fait chaud, humide, moustiques, insectes, ça n'est pas un climat pour lorrains... Au programme: observation d'oiseaux, balade dans la jungle, pêche au piranha, malheureusement infructueuse en ce qui me concerne. Un soir, on est parti pour aller observer les caïmans, notre guide en a repéré un avec sa lampe torche, puis l'a attrapé à mains nues! Un vrai homme des bois! L'animation principale a quand même été les matchs de foot, surtout avec une délégation anglosaxonne majoraitaire! ( anglais, ricains et australiens!). On a bien rigolé, c'était des marrants, par contre, il ne fallait pas compter sur des lendemains qui chantent...

20 juin 2014

Si tu vas a rio,

n'oublies pas de monter la haut...rio ou l'anti Sampa? Presque... Gros coup de cœur pour rio, on connaît tous la carte postale: le pain de sucre, le christ rédempteur sur sa colline, ses plages de sable blanc, le centre colonial, les bâtiments de Niemeyer, avec quelques bonnes surprises en prime! Notre quartier, bien bobo comme on l'aime, et donc ultra safe, pas besoin de se casser la tête pour savoir où aller prendre l'apéro ou manger, ça facilite bien les choses. Bon, on a quand même fini dans une favéla, dans l'ascenseur panoramique, certaines personnes n'avaient pas de chaussures, ça aurait dû nous mettre la puce à l'oreille... On s'en est vite apercu, on a fait demi tour vite fait bien fait, sans demander notre reste. On était un peu juste niveau timing pour tout visiter, les fonctionnaires de la culture nous ont bien facilité le travail: grève des musées et de la bibliothèque nationale... On a réussi à visiter une fondation privée dans une villa moderniste, avec piscine, au pied d'une colline, avec, pour cerise sur le gâteau, une expo Richard Serra, et puis une expo Dali dans une banque... On n'aura pas tout perdu dans la bataille! Et puis surtout, on a vécu le coup d'envoi de la coupe du monde, bien tranquillement installées dans l'ancien stade olympique d'aviron au bord du lac. On a bien failli ne pas y arriver, la ville s'est vidée d'un coup de ses habitants et de ses taxis, j'ai bien cru que notre taxi, chèrement acquis nous foutrait dehors au milieu de nulle part, pour pouvoir être à l'heure pour la cérémonie d'ouverture! Une fois au bar, on n'y a pas décollé. Les serveurs, cuistots, tous en rang d'oignon devant les différentes teloches, on a dû se servir nos drink directement au bar... On a fini la soirée sur la colline de Santa Thérèsa, surplombant une bonne partie de la ville. Entre temps, on a découvert la casa de russia, au musée d'art moderne, en pleine construction... Information prise, c'est pour une soirée de promotion de Russia 2018 organisée pour les médias. On y est retourné le soir, on a fait nos yeux de cockers, et ils nous ont laissé passer... Tapis rouge, cocktails à la vodka, buffet de blinis cuisinés devant nos yeux, sakouskis divers et variés, et atelier matriochkas! Y a pas à dire, ils ont le sens de l'accueil, les russes. 2018, ils nous verront débarquer, c'est sur! On a terminé par le corcovado, histoire de s'en mettre plein les mirettes, le matin avant de prendre l'avion, ce qui a bien failli nous le faire rater, l'avion!

19 juin 2014

Arrivée au Brésil!

On peut désormais affirmer fermement: on a passé 4 jours à Saõ Paulo, sans avoir à déplorer la moindre perte, bricole, ou autre vol, braquage, agression, molestage. On s'est senti safe, mais la réalité est tout de même moins reluisante... Déjà, on a retrouvé ma copine Renata, une Paulista pure souche, ça a bien facilité! Elle et Rafael, son copain, sont d'une gentillesse et d'une hospitalité qui pourrait limité prendre celle d'un slave en défaut, c'est dire... La ville n'est pas vraiment belle, ni photogénique, mais on a trouvé à bien s'occuper malgré tout. On a commencé par se familiariser avec le quartier de la Paulista et des Jardins. On s'est tout de suite senti dans notre élément. La Paulista, c'est une large avenue avec quelques parcs tropicaux, petits, mais qui apportent une véritable bouffée de fraîcheur, des sportifs sur les trottoirs, qui se mélangent aux hommes d'affaire de tout poil, et des hautes business towers. Juste au sud, il y a de petits immeubles d'habitation, aux jardins amoureusement entretenus par les nombreux personnels de maison, des maisons qui habitent boutiques de designers locaux, petits bars et restos qui assurent un bourdonnement permanent, et puis surtout un bal incessant de voitures, que les voituriers emmènent, ramènent... Ici, n'importe quel resto a son service de voiturier. Ça va me faire tout drôle quand je vais essayer de laisser les clés de ma voiture devant le parking de mercy, pour que le gardien me la gare! Ici, c'est normal. Même dans les parkings souterrains, tu laisses ta voiture à l'entrée, et on te la gare. Ça fait des emplois finlamement, et ça t'évite de bousiller toi même ton aile dans un poteau mal placé dans l'angle mort... Ceux qui disent que les expos dans les musées de sampa sont médiocres se fourrent le doigt dans l'œil: une expo gratuite!! De yayoi Kusama, une artiste japonaise complètement barrée qui recouvre de tous de pois, on a aussi découvert à cette occasion qu'elle avait eu une période phalli fields... On s'est retrouvé aussi excité que des enfants à coller des gommettes partout dans une pièce, sur les murs, les mobiliers... Dans le MAsP, un nombre impressionnant de Modigliani et Toulouse lautrec, une expo au MAM sur le mouvement concretiste brésilien des années 50 ( dont je n'avais jamais entendu parler, je confesse!), une pinacothèque avec une expo sur le mouvement zéro ( Yves Klein et consorts) ou alors on a eu une chance particulière, ou les gens sont blasés.... Il y a plein de merveilles architecturales disséminées à travers la ville, des villas modernistes au coeur d'oasis de verdure, transformées en fondations, un monument signé Niemeyer, des bâtiments brutalistes, peu de témoignages du passé, seule subsiste une église jésuite qui date de la fondation de la ville ( il y a 5 siècles tout de même...) On a retrouvé ma copine Renata, qui s'est occupé de nous, aussi bien qu'une mère! Elle nous a emmené dans ses endroits favoris, avec son copain, Rafael. Bien malin celui qui pourra lequel des deux est le plus adorable! Ça en deviendrait gênant... Elle nous a emmené manger le pire sandwich à la mortadelle au marché couvert: 10cm de tranches de mortadelle recouvert de fromage fondu, entre 2 mini tranches de pain, ils ont failli avoir la peau de nos coronaires! Pour le dimanche, après un brunch dans une petite villa aux murs en briques repeints de blanc, coincée entre 2 immeubles, direction un bar de samba qui donne envie de remuer ses parties les plus charnues, surtout après quelques caipirinhas aux fruits frais! Puis direction l'unique, le sky bar de l'hôtel du même nom. On s'est fait interdire une bonne partie de la terrasse, réservée par la FIFA... Effectivement, on a vu passer puis repasser Cafu, à côté de notre table, le capitaine de l'équipe championne de 2002, pour ceux à qui ça parle! Bonne soirée, début de semaine difficile! Point transports: en pleine grève de métro, assez violente, la circulation était apparemment particulièrement fluide, nous, on a trouvé que Paris c'est bien pire, quelques ralentissements, mais pas de véritable bouchon, surtout que la ville on l'a traversé en long en large et en travers, et sao paulo ne fait pas tout à fait la surface de l'agglomération nancéienne par exemple! On a même réussi à prendre le métro, sans que ça vire à l'effusion de sang, comme un jour de grève RATP. Il y a un spectacle qu'on a particulièrement apprécié: c'est celui des helicos, le mieux, c'est de se mettre sur une rooftop terrasse pour mieux en profiter! Point insécurité: on a évité de se retrouver dans des quartiers vraiment mal famés, mais le centre un dimanche par exemple, c'est ai éviter. Il y a des sdf partout, il y a des trottoirs ou sous des ponts, couverts de matelas et de couvertures, c'est vraiment impressionnant. A côté de ça, il y a des quartiers avec des maisons enoooormes, colonnades, megalo et compagnie, dont beaucoup à vendre. A cause des braquages à main Armée, quand tu rentres chez toi tranquilou au moment où tu ouvres ton portail. Du coup, la sécu est impressionnante. Des murs de 5m de haut avec le supplément barbelés ou clôture électrique, des miradors pour la sécu, armée jusqu'aux dents, portes blindées. Mis à part quelques promeneurs de chiens, les trottoirs sont quasi vides, ils ne se déplacent qu'en voiture. Paradoxalement, on ne se sent pas super safe, dans ses quartiers ultra sécurisés, on aurait vite fait de se faire confondre avec de dangereuses braqueuses, et je crains qu'on ne nous laisse pas le temps d'éclaircir le malentendu! Sao Paulo, ville de contrastes, tentaculaire, définitivement à voir, pour cette ambiance unique, entre décontraction méditerranéenne, malls luxueux qui pourraient concurrencer ceux des émirats, ces quartiers aussi sécurisés qu'une base militaire, qui côtoient sans jamais se mélanger la plus extrême des pauvretés.

7 juin 2014

Don't cry for me...bis!

Dernières nuits en argentine, déjà... Encore un pays qu'on a pas vraiment envie de quitter, tellement d'endroits à visiter, tellement immense! Notre dernière étape, Mendoza et ses domaines viticoles au pied des Andes. Encore un bon bout de chemin à parcourir. Dernière balade dans les sierras, avec une vue panoramique a couper le souffle de la vallée en contrebas, la vue semble infinie. Un condor, qui cherche les courants ascendants, décrit des cercles juste devant nous, on en a jamais vu de si près. Ça laisse sans voix. Les villages disséminés sont charmants, la végétation change du tout au tout de l'un à l'autre. Une fois tropicale, avec abondance de fleurs, puis quasi sans transition, on se retrouve dans un paysage aride, on passe d'arbres à feuilles caduques totalement chauves, à des feuillages persistants de toutes les nuances de vert. On finit même par traverser une palmeraie avec des drôles de palmiers tout rond! On n'arrivera que le soir a Lujan de Cuyo, au fur et à mesure qu'on se rapproche des Andes, le soleil disparaît rapidement derrière les sommets, se détachant sombres comme des ombres chinoises bordées d'une frange incandescente alors que les nuages deviennent guimauve. Puis la nuit. Recherche de notre lodge au milieu des vignes. Dans la gelée matinale, on profite du lever de soleil. Le volcan fumant se colore en rose, les montagnes s'allument petit à petit, tandis que le soleil monte dans le ciel. On est dans LA région viticole d'Argentine, la plus réputée, la plus étendue. Les propriétés n'ont rien à voir avec les petits vignobles familiaux de Cafayate. C'est la grosse cavalerie. Pour rentrer, il faut montrer patte blanche. Premier vignoble, on a pas réservé, bien évidement. Le gardien refuse de nous laisser rentrer. On fait un scandale, ça marche toujours ici, et le plot orange est retiré de notre chemin. Petit bout de chemin dans les vignes et on arrive devant la propriété. Gros problème d'ego apparemment, c'est une réplique de temple maya, dont on ne comprend ni vraiment la présence, ni la portée symbolique ou significative qui est planté face aux Andes. Freud aurait certainement une explication convaincante. C'est rutilant, doré, acajouté, le personnel s'exprime dans un anglais parfait, on a honte du t notre, de notre accoutrement de routardes à court de vêtements mettables. Ici, c'est calibré pour les riches touristes américains. D'ailleurs, un groupe de brésiliens fait son entrée, c'est un festival de perles, cachemires et incontournables sacs Vuitton. On nous met dans un petit coin, on déguste notre nectar sans demander notre reste. Le vin est excellent, et il peut l'être! 110€ ou $ selon le taux de change officiel ou officieux... En haut de la pyramide, vue incroyable! Deuxième vignoble, deuxième bâtiment imposant, ils n'ont pas lésiné sur l'architecture non plus. On s'octroie une petite pause lunch bien méritée: on a la terrasse pour nous toutes seules... Une visite guidée l'après midi chez luigi Bosca, et on craque... On achète 2 bouteilles...les vins sont vraiment excellents, et tellement différents de ceux faits en France! La chair humaine est faible! Dernière nuit, on s'est fait plaisir, on la passe dans un winelodge avec piscine (inutile vue la fraîcheur), Spa, on termine en beauté cette dernière journée par la dégustation des crus de la maison! Journée oenoliquement chargée, c'est surtout le lendemain qu'on l'a senti. Visite éclair de Mendoza, ses avenues bordées de platanes dorés, ses places vertes, le glouglou de ses canaux, son parc, immense, avec lac, monument à la gloire du libertador san Martin ( pas forcément du meilleur goût!), puis dernière parrilla... Ça tombe bien, c'est un buffet, on leur dégomme l'asado de tira! Sieste digestive en vue dans l'avion... On termine enfin notre grande œuvre commencée il y a plus de 2 mois: les cartes postales, achetées et écrites à Puerto Williams (approx J4), les timbres difficilement achetés à Corrientes (approx J50), trop grands, on ne peut les coller directement sur les cartes, et enfin, les enveloppes trouvées chez le papetier du coin et laissées aux bons soins de la réception de l'hôtel. Elle n'arriveront jamais.

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4 juin 2014

Au paradis de la Wurst

Dernière visite d'estancia jésuite ce matin, une énième page qui se tourne... Ce que je préfère au final, ce sont les "endroits communs": les toilettes! Avec leur irrigation en dessous qui va direct fertiliser les plantes médicinales, ces jésuites ont vraiment déployé des trésors d'ingénierie! On est allé ensuite dans un petit village piéton niché au creux des sierras: la Cumbrecita. Oh surprise! Ce village a des airs de petite suisse avec ses chalets en bois, le tout hansel et graetelisé bien sûr, mais le charme reste intact, surtout avec le petit ruisseau qui serpente au milieu de blocs de pierres arrondies, formant lacs à truites, cascades et rapides, au milieu de pins et arbustes aux fleurs oranges. Au détour d'un chemin, une petite chapelle avec son toit en bois, nous fondons, on se croirait dans un village de conte de fée, il semble que rien ne puisse venir perturber la quiétude et la douceur qui baignent ces ruelles escarpées. Et quand l'heure est venue de faire fonctionner la tuyauterie gastrique, on a bien failli verser un larmiche: knack, spaetzles et chou!! Le tout maison, parfaitement assaisonné avec cumin, paprika, bref un enchantement pour les papilles, un régal bavarois, on s'en est donné à cœur joie... On a traversé les sierras en long en large et en travers, sans y croiser le moindre condor, c'est à dire montée, descente, vallée, montée, descente, etc... J'ai décidé de ne pas céder au diktat ambiant et d'ignorer les appels de phares, il fait parfaitement jour, pas de poussière, routes goudronnées, je ne vois pas l'intérêt de mettre les luces. Erreur, c'est obligatoire dans le province de Cordoba. Ce sont les policiers caminal qui me l'ont dit. Toujours pas de prune, j'y ai pourtant bien cru cette fois...ils sont si arrangeant dans ce pays! Ce soir, on a tenté raclette ou fondue, pour continuer dans le thème montagnard, malheureusement le resto était fermé, comme 80% des établissements de Mina Clavero... Je crois qu'on est hors saison!

3 juin 2014

Córdoba, ici Cordoba

24h d'arrêt. On est short time, c'est moche, mais c'est comme ça. La ville aurait mérité tellement plus que ça... Deuxième ville d'argentine, ville à la tradition étudiante qui date des jésuites - tiens tiens, encore eux, l'université à fête récemment ses 400ans, ça ne plaisante pas. Dès la descente du bus, d'une ponctualité sans faille, qui ne ferait pas de tort à la SNCF i elle s'en inspirait, on traverse un jardin, des manèges pleins d'enfants, de gens, de la vie. Évidement, on s'arrête au stand de glace... Il y a des sculptures d'anneaux olympiques, devant une architecturade toute en hauteur. Après recherches, non, il n'y a pas eu de JO à Córdoba, mais ils nous ont mis le doute. Un premier musée, de l'art contemporain dans un hôtel particulier qui a échappé à un quelconque service consulaire. Des monochromes, en veux tu en voilà, mais si tu as de l'espace chez toi, dans une salle a manger de 120m2, pourquoi pas. On a en revanche vraiment adhéré au travail de Cristina Santander, qui réinterprète certaines toiles de grands maîtres espagnols. Deuxième étape dans cette rue cossue, tout droit sortie d'un 8e arrondissement parisien, deuxième musée. Des croutes argentines, pas contemporaines, mais début du siècle. L'emballement n'est pas franchement délirant, malgré le décorum de ce palais néo classique, une réussite, des escaliers tendus de peaux de vaches. Évidement, dit comme ça, on a du mal à imaginer, mais vraiment ça rendait pas mal. Boîte de nuit si ça peut aider a l'évocation. Dès que notre budget room est trouvée, un peu crade mais tellement de charme dans une maison coloniale, portes arrondies et vieille baignoire émaillée sur pieds sculptés ... On prendra sur nous! Dans le quartier, grosse surprise. On est dimanche soir 20h, il faut replacer les choses dans leur contexte. On s'est retrouvé en plein milieu d'un marché artisanal, spitafields market un dimanche soir, les rues noires de monde. Des vendeurs de tout et surtout n'importe quoi, des brocanteurs, des antiquaires, des friperies, des bijoux, et puis au fond de cours bobo-isees, des petites boutiques de désign, deco, fringues, plantes vertes, cactus, chaussures... Et même des chiots... 80€... On a bien failli repartir avec un bichon de 50 jours... On kiiiiffe!!! Et que font pipette et molette un dimanche soir a 21h?? Elles relancent l'économie, elles font circuler des devises, bref, elles créent de l'emploi, ce qu'on leur empêche de faire dans leur propre pays... Et oui, bien sur qu'on a trouvé notre bonheur! Et puis, il n'y a pas que ça, du street art, des cafés décorés de bric et de broc mais avec goût, des restos style industriel, un ancien marche couvert recouvert en bar resto, avec mur végétal, la totale quoi. On m'en aurait montré une photo en me disant que c'est à NYC que ça se passe que j'aurais pas bronché. Meatpacking en province argentine. Cette impression favorable ne s'est pas démentie lors de la visite plus "culturelle" de la ville... On s'est incrusté dans leur fac jésuite, on a visité la bibliothèque, une crypte jésuite, nombre d'églises...enfin des églises coloniales pleines d'or, peintes du sol au plafond!!! Énormément de merveilles coloniales disséminées dans le centre aussi... Une ville bien vivante, jeune, dynamique, érudite, avec une scène artistique bien développée! Mis à part buenos aires, ça nous manquait un peu à vrai dire... Ce soir, on dort a Alta Gracia, bourgade qui sent la villégiature des cordobese aisés, connue pour avoir hébergé le Che pendant ses plus jeunes années, mais aussi pour une estancia jésuite de toute beauté classée à l'UNESCO. On a visité la maison d'enfance de Guevara, très instructif, surtout ses premiers voyages à travers l'Amérique latine, en vélo, moto, à pied. Des voyages initiatiques pour un révolutionnaire en herbe issu d'un milieu plutôt aisé, qui a été mis en contact avec la misère humaine. Ce qui me gêne toujours, c'est cette déification. Bien sur, son combat révolutionnaire partait d'une noble idée, d'un idéal probablement impossible, comme tant d'autres, comme le principe même du marxisme. La fin justifie t'elle tous les moyens? Tchekhov, ( encore un médecin avorté tiens) après son voyage à Sakhaline, s'est battu avec des mots contre cette abomination. Pas d'armes pour lui. Ce qui me gêne, c'est le manque de recul de Guevara sur le bénéfice des populations qu'il prétendait défendre et libérer d'un joug totalitaire. Et pourtant, il était sincèrement convaincu du bien fondé de son combat, qui l'était ailleurs, et le serais malheureusement toujours, le pouvoir ne l'intéressait pas, bon point pour lui, contrairement à ses petits copains qui ont dérapé du côté sombre de la force. Son copinage, et son admiration pour Castro par exemple. Ce "libérateur" du peuple cubain, n'a-t'il pas été "président" d'une "république" pendant plus de 30 ans? Et puis, cette fierté lors de la visite au musée de Castro et Chavez il y a quelques années... Tout héros, toute icône à sa part d'ombre, ni blanc, ni noir, juste plus ou moins gris, sommes nous humains... Much more than fifty shades of grey. Çes constatations n'ont pas empêché nos estomacs de se manifester vers 19h, comme chaque jour. Comme chaque jour, on éprouve les pires difficultés à patienter jusqu'à l'heure d'ouverture des restos:21h... On a définitivement fait notre deuil de trouver un bar à apéro pour tromper le temps, mais on a même pas trouvé un café à l'horaire où les gens prennent le goûter! On a fini par errer dans un supermarché, 21h, heure de pointe, et faire quelques achats indispensables!

2 juin 2014

El tren a las nubes

On se l'est bien caillé toute la nuit, mais contre toute attente, on a eu notre eau chaude! On ne s'est pas franchement attardé dans cette bourgade de santa Maria, vraiment aucun intérêt, bien qu'on soit involontairement resté un peu plus qu'on l'aurait souhaité, 10000 habitants, mais on a pas mal tourné en rond avant de trouver la sortie! La route 40 n'avait pas fini de nous jouer des tours... Alors qu'on avait décidé de couper le trajet en passant par un col pour rejoindre un parc national, et se détendre les gambettes, après 30 km du dernier embranchement, route barrée. Fermée. 250km de détour pour aller visiter ce fichu parc.... On a laissé tomber, pour se rapprocher de córdoba. On est un peu pris par le temps. C'est encore une organisation à la pipette et molette. On a un avion demain aprem de córdoba pour retourner à salta, a 1000 bornes de là, logique. Du coup, j'ai un peu forcé sur la route, pas de ma faute, la gol avait sorti les ailes. Ça n'a pas loupé, on a encore mis des points marée chaussée, vraiment, on peut dire que nos relations avec les gendarmes, carabinieros, et autres policiers sont décidément excellentes. Et puis je ne pensais pas dire ça un jour, mais je remercie l'administration française. Le numéro de permis de conduire français ne rentre pas dans les cases des PV argentins, on a échappé à la prune, encore une fois. J'ai pris mon air le plus navré, naïf et idiot. 123 au lieu de 110 ( mais 120 autorisé m'ont ils dit...???), je ne le referai plus, promis, juré. Nuit à la cumbre, changement complet de paysage, des montagnettes, des fougères, des sapins, des arbres touffus, quelques palmiers, de l'herbe!! Plus de sable, plus de cactus, ni de broussailles. Un joli petit village, plutôt chicos, des énormes propriétés avec piscine, après les villages semi abandonnés en adobe, laissés aux vents et poussières, ça fait drôle, un petit air de Touquet! Super nuitée dans une auberge de jeunesse située dans une ancienne maison de maître avec parquet au sol et meubles en marquetterie, et puis molette s'est trouvé son chien, une saucisse blanche sur patte aux deux oreilles noires, grassouillette comme un cochon et le poil rêche! Il s'est bien pourléché des peux du saucisson au lama dont on s'est empiffré à l'apéro! L'inconvénient de ces montagnes couvertes de végétations, c'est l'arrosage qui va avec. On a pris une jolie petite route de col, où on s'est retrouvé au beau milieu du brouillard, et quelques vaches sorties de leur enclos aussi. On a visité deux superbes estancias jésuites. Les jésuites de la région de córdoba étaient moins humanistes que leurs confrères d'iguazu: leurs églises, cloîtres etc on été construits par des esclaves directement importés d'Angola... Encore une victoire de missionnaires certainement. L'église est malgré tout magnifique, de style baroque, avec des panneaux peints représentant la passion du christ de l'école de Cuzco. On est arrivé tout pile pour prendre l'avion et retourner de là où on vient, salta. Demain matin tôt, on prend LE train hebdomadaire qui nous mènera aux nuages, à travers la puna, des ponts et des viaducs vertigineux, qui défient les lois de la gavité... Mal des montagnes s'abstenir! 440km en 18h... Lever de soleil sur la plaine fertile autour de salta avant de rentrer dans la quebrada del toro, puis d'attaquer les 3000m de grimpette. La fin du voyage ( enfin, avant de faire demi tour!), un viaduc à 4200m d'altitude. Hyper impressionnant, on a l'impression d'être dans le vide, ou d'être dans avec Harry Potter dans le poudlard express! A la petite pause, c'est l'effervescence. Des andins habitants des montagnes alentours ont déployé un mini marché artisanal. Ils ont 20 minutes pour faire leur chiffre d'affaire. Les enfants qui vendent des stylos ou qui posent pour quelques pesos avec cabri ou lama ont tout compris: ils ont l'air implorant. Les plus petits le sont vraiment, ils semblent fondre en larme à chaque instant, cette agitation, ces touristes bruyants et étrangers doivent être une agression pour eux. On achète quand même deux bricoles à une petite fille de 5 ans, elle ne sait pas quoi faire dans 20 pesos que je lui ai donné. On déteste ces situations gênantes avec molette. Ok, c'est samedi, il n'y a pas école, c'est comme aider ses parents au marché. En achetant, on les aide à se sortir de leur misère, ou au contraire, on cautionne le système, et on contribue à les enfermer dans ce cercle vicieux? Quelqu'un aurait il une réponse définitive? On est sorti du train à 23h30, après un coucher de soleil mémorable sur la puña. On va direct au terminal de bus: a 00h45, on a notre bus de nuit ( enfin on arrive quand même 14h plus tard!) qui nous ramène à córdoba... Une affaire rondement menée, encore une!

2 juin 2014

In vino veritas

On a quitté cette vallée fertile aux villages pittoresques éparpillés, pour aller se balader du côté de la quebrada de cafayate. Encore une explosion de couleurs, un festival de formations rocheuses biscornues, tortueuses, hérissées, érodées, creusées, stratifiées. On en a pris plein les mirettes! Cafayate, une jolie ville viticole. Des vignes écarlates sur les contreforts des montagnes, avec en prime une vue panoramique sur la vallée. Évidement, on s'est arrêté dans quelques vignobles. On a pris sur nous, seule une bouteille de torrontes a été acquise! C'est frustrant! Les domaines sont très cossus, des anciennes haciendas parfaitement entretenues, certains font également hôtel... On a juste visité, mais ça nous a vendu du rêve... Cheminée immense, grandes chambres disposées autour d'un patio fleuri, et surtout une piscine au beau milieu des vignes! La journée s'est finie par la visite de ruines quilmes, une ethnie d'indiens, datant du 11ème siècle, envahie de cactus cardon impressionnants. Le soleil rasant éclairait l'autre versant de la vallée, tandis que l'ombre envahissait progressivement les ruines... Une belle descente de soleil. On a encore fait sensation à un contrôle provincial de gendarmerie, on s'en est pas tiré sans les conseils bison futé et viamichelin des 3 carabinieros qui tournaient autour de la gol! L'étape du soir, un sacré hotel coquet, ça change d'hier.... Un micro voire nano chauffage, quant à l'eau chaude, on pas tout compris à ce que nous a dit la logeuse, mais on est assez pessimiste!

2 juin 2014

Un peu plus près des nuages

Un col de plus à escalader, pour rejoindre la vallée de calchiques. Depuis salta, la route commence gentiment dans une rainforest bien touffue, on serpente dans la vallée, puis les choses sérieuses commencent, c'est le début de l'ascension. C'est impressionnant comme en quelques kilomètres la végétation change, se raréfiant rapidement, le paysage redevenant aride avec l'altitude. Au passage du col, on s'arrête pour profiter du panorama grandiose qui s'offre a nous. Il y a un petit stand au bord de la route: saucisses et étalage de frometons. Le vendeur a deviné notre faiblesse et nous fait goûter. Évidement il fait mouche, ça fait trois mois que j'ai pas mangé de siflard! Au passage, molette s'est trouvé un mari, il n'est certes pas chauffeur de taxi, mais avec ses cochonnailles au lama, il peut l'emmener au bout de la terre! Nouveau changement de paysage une fois de l'autre côté: on arrive sur un plateau qui s'élève progressivement d'un côté, rempli de cactus cardon, tandis que de l'autre côté, une formation rocheuse multicolore vient barrer l'étendue de cactus. Au loin, des sommets enneigés de plus de 6000m d'altitude, nappés dans des vapeurs voilées. On se retrouve face à un canyon: la vallée se trouve en contrebas. Autour du rio qui serpente, des roseaux, quelques plantations, chevaux, ânes, chèvres, moutons. On s'arrête à Cachi, sur sa place principale, bordée d'arbres, d'église, et de bâtiments coloniaux récemment chaulés, certains même avec d'épaisses arcades, le tout noyé de soleil. Il n'aura pas fallu plus de 10 minutes pour que mes avant bras se colorent en carmin...ça tape! On est rudement bien sur notre terrasse... On arrive a se traîner jusqu'au cimetière, sur un promontoire qui offre une vue spectaculaire sur la vallée. Les choses se compliquent, fin du macadam, c'est du ripio, une route de graviers. C'est cette satanée Ruta 40, celle là même qu'on a emprunté en bus, le temps d'un trajet de plus de 24h. Elle n'est pas en meilleur état dans le nord que dans le sud. Mais la gol tient le choc, pourtant ma conduite ne la ménage pas! On a poussé plus loin l'exploration de la vallée, vers colomé, un domaine viticole, vraiment perdu au milieu de nulle part. Comment les espagnols ont eu l'idée d'y planter des vignes il y a plus de 100 ans, alors là, mystère et boule de gomme. Mais l'idée était excellente, les crus dégustés délicieux! Le propriétaire des lieux, un riche américain, nous a fait 15 minutes de propagande par vidéo interposée: il a les vignes les plus hautes du monde, 3200m d'altitude, il s'est trouvé là une 2ème maison ( le pauvre homme a tout de même 6 autres vignobles disséminés entre la Californie, l'australie et l'argentine!), et puis il fourni du travail à plus de 400 personnes dans le village et a aidé à construire école et église, bien sur. Une leçon de philanthropie made in USA. Sauf que dans la boutique, il y a des écharpes made in Pérou. Alors qu'à 40km de là, il y a des ateliers de tisserands traditionnels, el camino des artesianas, où j'ai acheté une magnifique écharpe en lama à une mamie à qui il ne restait plus qu'une dent sur toute la rangée supérieure... Pour la philantropie bien pensante, ils repasseront les ricains. Néanmoins ces écharpes ont fait un tabac auprès de répugnants touristes américains et brésiliens aux poignées pleines de dollars. Mis à part ça, l'intérêt de cette finca, réside dans une incroyable fondation d'art contemporain, le musée james Turrell. Il a fallu se cogner ces touristes bruyants sans aucune tenue, parce que la visite du musée ne se fait que sur réservation... Ce que nous n'avions pas prévu bien sur! Mais james Turrell, est un illusionniste, un magicien mathématicien mêlant lumière naturelle et artificielle, c'est bluffant, surtout dans ce lieu improbable. Ça rajoute encore au côté surnaturel! Vue l'heure avancée, on s'est arrêté sur la route dans une ancienne hacienda, vraiment magnifique, avec son patio au milieu duquel trône un arbre centenaire, son enfilade de colonnades, et l'épaisseur de ses murs! Et un lit douillet, bien moelleux, de l'eau chaude...un bonheur absolu!

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Pipette et Molette exploratrices de l'extrême!
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