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Pipette et Molette exploratrices de l'extrême!
3 avril 2014

Le vent l'emportera...

Ce qui fut-peut être! notre dernière soirée à Puerto Williams fut arrosé de belle manière, avec nos copains du Pytheas, Gérard le vieux briscard explorateur des océans à barbe blanche, Christophe dont je qualifierais les "cheveux synthétiques" d'interessant! Et Sofian, le benjamin de la bande, ex champion de France de judo, qui évoque plutôt l'adorable nounours que le sombre repris de justice qu'il faut pas emmerder. A ce propos, je ne peux que vous conseiller d'aller faire leur connaissance sur: http://octabato.blogspot.com.ar , où la prose de Gérard est magnifiquement illustrée par ses comparses computeristes... Contre toute attente, avec un peu de sauciflard, le magnum de cabernet sauvignon ne fit pas de vieux os. En véritables marins gentlemen, les garçons nous payèrent notre premier pisco sour. Pour les connaisseurs, ça nous rappela vaguement le punch lorrain ( 1 dose de mirabelle, 4 doses de carola rouge, 1 dose de pulco, 1/2 a 1 dose de sucre de canne, ça peut toujours servir!). Et surtout à jeun, cela ne nous laissa pas indemne! L'évidence du repas s'imposa à nous avec plus de netteté. Nous allâmes dîner dans LE restaurant de la place principale, le père castor, ou castor junior selon la génération, en vrai la pica de castor. Ils nous régalèrent avec un petit rouge de cépage méconnu, tandis que l'alerte au tsunami ( dans le nord du pays je tiens à préciser pour les coronaires fragiles parentales) passait en boucle, à fond, sur toutes les télés de l'établissement. On est passé à deux doigts, que dis je, un doigt et le plus petit, un cheveu ( mais pas de Christophe) du revirement de situation: j'ai bien failli m'engager comme matelot sur le Pytheas pour remonter avec eux jusqu'à Puerto Montt. En tout cas, ils ont planté une graine dans mon cerveau, avec leurs histoires de marins, ne reste plus à l'idée qu'à germer, mûrir et faire son chemin! La raison reprenant le dessus, nous retournâmes, la mort dans l'âme en ce qui me concerne, chez Gustavo, notre logeur argentin. Mauvaise surprise numéro une: nous avons de nouveaux voisins d'en face, chiliens, qui nous ont piqué notre chauffage d'appoint. Que ne fussent-ce des cousins d'outre Rhin, bien élevés, discrets et propres sur eux! Nous decouvrimes la couverture électrique que Gustavo nous prêta. Belle invention, probablement made in china, en tout cas pas d'incendie à déplorer, qui nous fit griller, rôtir, délicatement saisir, sur chaque face. Mauvaise surprise numéro deux: vers les 4h du matin, notre voisine d'en face, sans les clés de la porte de dehors se décida a rentrer se coucher. Elle tambourina, essaya de défoncer la porte, réveilla absolument tout le monde, sauf son mari, jusqu'à ce que l'homme de la situation, le teuton Markus consentisse à se lever et lui ouvrir. Cet intermède nocturne ajouté aux vins chiliens bus ne firent pas bon ménage. Ne restait plus qu'à attendre 10h pour savoir à quelle heure partirait l'hélicoptère, ou alors 13h pour le décollage, c'est fou comme les interprétations d'une phrase anodine en anglais peuvent varier! Ici, il faut savoir sur quand il ne pleut pas, c'est qu'il va bientôt pleuvoir... Finalement, alors que tout espoir était perdu, que nos allemands avaient disparus dans le ciel nuageux et tourmenté depuis plus d'une heure, notre salut est arrivé, lointain cousin d'une mouche. On aurait souhaité que le trajet fut plus long... Une fouille de bagage, et un tampon plus tard, nous voici arrivées à ushuaia, ville de tous les possibles. Ou presque. Parce que sur le plan de l'hébergement, on a essuyé quelques refus avant de trouver, et on est bien loin du confort de chez Gustavo... On a décidé de se refaire au casino, une fois que nous avions récupéré quelques liquidités, et après nous être sustentées. Aaah l'argentine et nous, on va être copines je crois, mon premier bout de barbac bien saignant depuis un mois, un bon malbec bien tannique comme il faut, à un tarif défiant toute concurrence ( surtout après la NZ!), que des bons points! Le retrait de pognon, lui, a été beauuuucoup plus laborieux. Il a fallu s'y reprendre à plusieurs fois, et un bon quart d'heure à se gratter les cheveux devant la machine ( parlante, mais en espagnol, ça nous a guère aidées!), et on a réussi à obtenir quelques billets... Pour les narquois et pour info, je tiens à préciser que molette, fière possesrisse d'une platinum, objet de toutes les vanités, n'a pas réussi à sortir plus que ma visa cleo, sujet habituel de moqueries. Donc direction ce magnifique casino, l'enfer du jeu, je vous laisse imaginer le dépit de molette devant les tables de roulette fermées, pas un chat. On s'est pas refait du coup. Mais on a pas non plus perdu jusqu'à nos petites culottes. Voir le positif en toute chose. Demain, c'est fini les conneries, on va marcher au parc national de la terre de feu!

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