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Pipette et Molette exploratrices de l'extrême!
4 mai 2014

Les bricol'girls

Aujourd'hui, Rien d'autre que du désert sans fin (et quelques mines...) ou presque! Nous avons quitté avec difficulté de manière bien matinale, notre hotel palace, où nous étions traitées comme des princesses, et avec regret copiapo, ville ouvrière, minière, laborieuse, où la fête des travailleurs du premier mai n'est pas un simulacre de jour férié. Ça a d'ailleurs bien failli nous donner du fil à retordre pour le ravitaillement gastrique vespéral. Heureusement, le bavaria, ses knacks et churrascos monstrueux était ouvert. Vérification des pneumatiques avant de se lancer sur la panam ( et on a bien fait, on avait perdu 20% de pression dans la nuit!) et on trace vers san pedro de atacama, bon bout de chemin. Bien sur, on s'est arrêté à la première station au km170, pour regonfler le pneu, on ne déconne pas avec la sécurité routière à la P&M. Le bitonio était cassé, deuxième station, pas de truc pour faire la pression. On a pris le taureau par les cornes, et on a emmené suzy chez le docteur. On a du en faire 3 pour en trouver un ouvert ( la faute au pont du premier mai, ici aussi). Elle a été prise en charge par l'externe, chargé du dévissage-revissage des boulons, et l'interne qui s'est occupé de l'extraction du corps étranger et du reste, le tout sous le regard attentif du patron. On a fait des centaines de kilomètres sur des routes aux cailloux tous plus acérés les uns que les autres, et sur quoi on a roulé? Je vous le donne en mille, sur une vis, incrustée dans le pneu... Le tout réparé en moins de trente minutes pour 7€ ( main d'œuvre comprise!), ça laisse rêveur... Ou presque! Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille! A midi et demi, on avait fait la moitié des 835 bornes. Google map nous a trouvé un petit raccourci de derrière les fagots, sur lequel on s'engage, route moyenne, mais on a connu pire. Au km 44, passage à niveau, et la patte arrière droite de suzy nous lâche , la réparation n'a pas tenu. Du travail d'interne. Du travail de merde, quoi, pour être precise. En résumé, on est à 40 bornes de la panam, et on a croisé 2 voitures. On met le cric, on desserre 4 sur 5 boulons, malgré tous nos efforts, le cinquième résiste, impossible de le desserrer. Faut dire que le bras de levier de la clé est ridicule, encore un truc pensé, conçu et fait par et pour des mecs. Qu'est-ce que ça leur coûterait à l'industrie automobile de mettre une clé un peu plus longue pour que tout le monde "sexe faible" y compris puisse changer un pneu? Cela blesserait il l'ego masculin mal placé, qu'on puisse changer une roue?? Résignées, on vire le cric, on resserre le pneu, et on décide de faire demi tour, à une quinzaine de kilomètres on a aperçu un hameau ( 2 maisons) à un "croisement". On finit d'exploser le pneu, sans rouler sur la jante, performance. Après 45 minutes de route, on aperçoit le dit hameau: les baraques sont désaffectées, mais au loin brille une voiture! Je sors, je bats au passage le record des 100m d'husein bolt ( malheureusement non homologué par le guiness) le tout en agitant les bras. Le pick up s'arrête, à bord duquel se trouve 2 mineurs. Ils nous apprennent que 1: sur l'autre route du croisement, il y a une mine à 8km où ils travaillent, et 2: le raccourci de Google ne mènerait pas à san pedro de atacama. Ils nous ont mis la roue de secours, après avoir appelé la moitié de leurs collègues pour leur raconter l'histoire. De toute façon, à la mine, les copains ne croiraient jamais qu'ils ont dépanné 2 françaises, avec un pneu explosé, sur une route qui ne mène nulle part, entre une mine et un hameau désert. Bon, à ce moment de l'aventure, on décide de laisser tomber le raccourci, et de reprendre la panam, avec notre roue de secours. Cela nous donne l'occasion de visiter antofagasta, ville sans grand intérêt, il est vrai. De fil en aiguille, on finit par arriver au centre commercial, avec un Leroy merlin géant, qui vend des pneus. Faux espoir, il ne font pas la taille de la suzy. On se met en quête d'autres vendeurs de pneus, LA rue où ils se trouvent est en travaux, impossible d'accéder, de sens interdits en demi tours, on voit un vendeur de pneus de camion, il vérifie, suspense insoutenable, il a la pantoufle de vair de suzy, au pied si délicat, qui chausse du 35 en longueur, pour du 38 en largeur. Ça nous coûte 150€, c'est qu'elle ne porte pas n'importe quelle grole notre voiture! On aura laissé 5h dans la bataille, on devait arriver pour l'heure de l'apéro à san pedro, autant dire que c'est plus que mort. On finit par arriver à destination à 22h, on finit par trouver l'hôtel, et non! Les rebondissements ne sont pas finis! L'hôtel est fully booked, tout comme le reste du village d'ailleurs, alors qu'on avait réservé sur booking en bonne et due forme, le protocole avait été suivi à la lettre. On finit par atterrir dans un lodge à 10km de ville, tenu par un français adorable, mais un peu barré, pas encore vraiment ouvert, mais chambre super avec un poêle! ( oui car au Chili, il n'y a pas de chauffage dans les maisons) et qui nous rend bien service. Mais sans avoir mangé. Depuis hier soir. Un churrascos. Substantiellement agacées la pipette et la molette, voire franchement agressives quand elles ont faim. Heureusement, on avait un reste de cookies et un paquet de chips dans la voiture, et puis niveau vin, on a ce qu'il faut! Enfin un peu de piment dans cette aventure un peu plate! Étonnant que ça ne soit pas arrivé avant, nous sommes coutumières des aventures pneumatiques! Nous manque plus que le classique ensablement...

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