Chili, c'est fini!

Depuis qu'on est parti à valparaiso, je suis détraquée du tractus. Et c'est pas exactement la meilleure ville pour se remettre les idées à l'endroit. Au retour, on a tenté une toute autre expérience pour faire disparaître la nausée: on est allé dans une espèce de rue type rodéo drive où il y a quelques galeries d'art et quelques uns des meilleurs restos de santiago. Première galerie: lâcher de rombières bijoutées, fourrurées, pérorantes, pétulantes, et rouge à lèvrées. Choc culturel. Mauvaise idée. On a continué sur notre lancée, on a fait 2 autres galeries, la constatation est sans appel: l'art contemporain sud américain ne nous inspire pas, la nausée est toujours au bord des lèvres. On se fait virer d'une soirée privée vichy, normal, mais j'aperçois en levant la tête des lumières sur un toit, on tente. On trouve notre bonheur, un rooftop bar (9ème étage mais c'est toujours ça...) piscine, cocktails délicieux ( c'est l'heure du dernier pisco...), la musique nous réconcilie avec la vie, le Dj est déchaîné, il enchaine Space girls avec stromae, le tout suivi du dernier Britney, tellement c'est le dernier que je le connaissais pas! Avec tout ça, difficile de garder son sérieux entre les costards cravates. On décide d'aller manger, dans un resto cebicheria peruana tout ce qu'il y a de plus hype. La nausée est toujours présente, plus que jamais. La faune qui peuple ce resto est dure à digérer: couples d'une vingtaine d'années mariés bien sur, trop cathos, trop bien pensant, trop reac, trop de pulls col V, trop de boucles d'oreille en perle, le festival de voitures devant le voiturier: R8, classe À AMG blanche aileron rouge, je vous la fais courte, vous imaginez le tableau. Mais qu'est ce qui m'arrive? On ira se coucher rapidement, après avoir tenté de se faire commander un taxi: l'hôtesse a voulu nous faire prendre un des mini vans aux vitres fumées devant le resto: hors budget pour des pauvres européennes! Ce qui me fait penser que le prix des choses dans ce pays n'aura cessé de nous étonner: le taxi par exemple. Pour 6€, tu fais le tour de la ville, à 120km/h entre 2 feux. A Paris, c'est à peine le prix pour avoir le droit de poser ton auguste séant dans le carrosse. Mais pour 2 fois moins, ( 2€80 précisément) on a un billet de bus pour valparaiso dans un bus tout confort semi cama! Molette à déserté tôt ce matin, rapport cette gestion incroyable de la LAN ( on avait le même vol initialement). On aura rencontré le même souci à l'enregistrement avec 3h de décalage: on ne nous retrouve pas dans l'avion. Pour moi, j'ai fini par enregistrer, mais sans siège attribué, du jamais vu, sauf à ryanair, mais là c'est normal; l'aéroport d'arrivée n'est pas le même sur ma confirmation que sur mon billet, et je me rend compte, mais trop tard que l 'enregistreuse ne m'a pas donné le ticket de mon bagage en soute. Faudrait pas qu'ils me le perdent sinon je ne reverrai jamais mes affaires. Vous l'aurez compris, pipette et molette déconseillent fortement cette compagnie, après, chacun est libre de faire ce qu'il veut! Je laisse gentiment monter la pression, je suis mûre pour leur démonter la porte d'embarquement. J'aurai finalement un siège dans l'avion. Le Chili, on a adoré, c'est un pays avec des paysages incroyables, les gens sont gentils, honnêtes, c'est suffisamment rare pour être noté, on y retournera. J'ai un petit pincement au cœur en partant. Je me serais bien posée à putre, Flavio m'aurait trouvé un boulot! Ou bien alors à Puerto Williams, ça doit être salement l'hiver la bas, l'île doit être quasi coupée du monde... J'aurais pu seconder L'estonienne à l'office du tourisme, ou Gustavo a son hostal... Cap définitif sur l'argentine, buenos aires, ses milongas, mes 2 copines à récupérer, de nouveaux chapitres à écrire!