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Pipette et Molette exploratrices de l'extrême!
27 mai 2014

Un coin de paradis

On a perdu notre chat noir météorologique, la bonne, et on a gagné en luminosité et en UV. Grand soleil ce matin, à peine quelques restes de nuages dans le ciel. On quitte cette fois, et à deux, definitivement, Jujuy, libre à chacun de le prononcer comme il l'entend. On a décidé de reprendre là où on s'était arrêté hier, mais cette fois sans la gol. On a pris le bus, avec les autochtones, rempli d'enfants. Les vieilles andines sont magnifiques, leur visage aux pommettes hautes fripé comme une vieille pomme, emballées dans des écharpes aux couleurs vives, et coiffées d'un chapeau aux larges bords, et ficelles tressées. Des gens sont montés et descendus sur le bord de la route, alors qu'il n'y a trace ni de bourg ni même de cabanon... Quoiqu'on ait tendance à classer comme abandonnées des maisonnettes qui ne le sont absolument pas...La route, à la vitesse poussive du vieux bus surchargé, on a bien eu le temps de la savourer (80km en 3h30 quand même...). On a croisé en chemin troupeaux de lamas, de vigognes, et même un couple de condors. On les reconnaît du premier coup d'œil, ces oiseaux sont majestueux, ils planent en larges cercles dans le courant ascendant, leur envergure a nul autre pareil. Le panorama est à couper le souffle, une route en lacets à flanc de canyon, un col a plus de 4000m d'altitude, des fermes avec leurs maigres champs accrochées ça et là en haut d'un précipice. Il ne faut pas avoir le vertige, surtout dans le bus, l'avant s'est retrouvé plus d'une fois en surplomb du vide, chapeau à notre chauffeur! Iruya est un village adorable, disséminé de part et d'autre d'une vallée où s'écoule un rio. Ses maisons en pisé, son église au toit bleu, ses ruelles escarpées et pavées, il règne en ce lieu une sérénité apaisante - sauf aux abords du terrain de foot où se déroulait un match manifestement fort disputé! Ici, la vie s'écoule paisiblement, comme un ruisseau paresseux à peine troublé par le braiement d'une âne qui déambule lentement sur les pavés. C'est réconfortant de savoir qu'il reste sur cette planète des endroits vierges, non avilis et non corrompus, à l'écart de toute vicissitude de la vie quotidienne moderne. Le retour s'est fait avec le même rythme tranquille, des gens apparus de nulle part sont à nouveau montés et descendus, jusqu'à Humahuaca, notre terminus à nous aussi!

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